Aquaculture. On n’arrête plus Saumon de France. L’entreprise spécialisée dans le saumon et implantée sur le port, fait le plein de projets pour célébrer cette trentième année d’exploitation dans la rade cherbourgeoise.
Depuis 1987
À l’époque, elle s’appelait Salmona et élevait des truites lorsqu’elle posait ses premières cages en mer, en 1987. Aujourd’hui, l’entreprise AMP Saumon de France et sa vingtaine de salariés font du saumon. Quelque 200 tonnes ces dernières années, moyenne affaiblie due aux travaux dans la rade. Elle vise 500 tonnes cette année.
Fumage
Sa spécialité est le conditionnement de poissons frais et entiers, à destination des grossistes, des grandes surfaces et des fumeurs artisanaux. Depuis un an, l’entreprise cherche à se lancer dans le fumage afin de le faire elle-même, sur place. Pour cela, elle vient tout juste de faire l’acquisition du Saumonier de Cherbourg, basé à Tourlaville. « On va, d’ici quelques semaines ou quelques mois, implanter le Saumonier de Cherbourg dans nos locaux. L’idée étant de passer du statut d’artisan-éleveur à artisan-fumeur », explique Pascal Goumain, président de Saumon de France.
Magasin d’usine
Son entreprise vend ses produits aux professionnels. Bientôt aux particuliers aussi, car elle voit de plus en plus de demandes de personnes attachées au circuit court. « On ouvrira un magasin d’usine, pour satisfaire les clients qui veulent acheter directement chez le producteur. On va essayer de lancer à partir de mars-avril. » Le magasin se situera juste à côté de l’usine, dans la zone Produimer, au port des Flamands.
E-commerce
« Au-delà du magasin d’usine, on va permettre aux consommateurs de toute la France d’acheter nos produits sur internet, ajoute Pascal Goumain. Même dans nos vieux métiers, ça peut se faire avec de la logistique. Pierre Hermé est capable de transporter un macaron à l’autre bout de monde. On est capable aussi de le faire avec le saumon. »
Extension à venir
L’entreprise présentait l’année dernière son projet innovant d’extension sur les terre-pleins du port qui permettra d’allier, sur un hectare, élevage et maraîchage sur terre, grâce aux déjections des poissons, en circuit fermé. « On est en attente de la modification du Plan local d’urbanisme (PLU), en discussion avec les instances communales. Il n’y a pas d’opposition, il faut simplement que ça passe en conseil municipal. Quelques mois à attendre, donc, avant le début des travaux. »
Article paru dans Ouest France Entreprise daté du 7 janvier 2017