Saumon de France voit la vie en rose à Cherbourg

En page de couverture le vendredi 22 décembre 2017 du journal Ouest France :

L’entreprise Saumon de France, basée à Cherbourg, déborde d’idées. Le seul élevage en mer français vend désormais ses poissons aux particuliers, en boutique et en ligne. Après les petites plateformes, l’entreprise va investir les grandes marketplaces et veut accroître sa production.

Article Ouest France 221217

Article de Sarah CAILLAUD :

Article Ouest France 221217 p2

Le saumon de Cherbourg se vend aussi en ligne

L’entreprise Saumon de France vend désormais en boutique et sur internet ses poissons élevées en pleine mer à Cherbourg. L’entreprise déborde d’idées et fait des petites ailleurs en France.

Magasin d’usine à Cherbourg

On n’arrête plus Saumon de France. A l’ombre de la digue et des fortifications militaires de Cherbourg, ans les forts courants de la Manche, le seul élevage en mer français est prêt à grandir. L’entreprise qui l’exploite déborde de projets. Depuis le 1er décembre, le premier magasin d’usine à ouvert dans la zone Produimer de Tourlaville. “Jusqu’ici nous vendions nos saumons aux grossistes, grandes surfaces, industriels … Quand des particuliers nous appelaient pour en acheter, il nous était difficile de leur dire où étaient les points de ventes”, explique Pascal Goumain, qui a repris la ferme aquacole en 2014. Avec le rachat du Saumonier de Cherbourg cette année, l’entreprise, qui compte une vingtaine de salariés, peut désormais proposer du saumon fumé, “une vraie valeur ajoutée”.

En vente sur la toile

L’entreprise s’exporte aussi en dehors du Nord-Cotentin grâce à l’e-commerce qu’elle développe depuis le printemps. “On enregistre une dizaine de commandes par jour”, comptabilise l’employée qui les réceptionne. “On a misé d’abord sur des petites plateformes de vente en ligne comme “La ruche qui dit oui”. On se prépare à investir les grandes marketplaces comme Amazon, Ebay ou Cdiscount en 2018″, détaille Pascal Goumain.

Marge de progression

Mais pour répondre à la demande, le dirigeant a conscience qu’il lui faut accroître sa production. son installation ne tourne pas encore à plein régime. “La récolte est saisonnière, de décembre à juillet. On produit 300 tonnes de saumon, c’est 10% des capacités de la ferme.” Le patron a une idée : l’aquaponie. un système vertueux qui marie la culture de végétaux hors sol en symbiose avec l’élevage de poissons dans des bassins. “Cet élevage en circuit fermé nous permettra de produire des saumons toute l’année, mais aussi des salades, des choux et des herbes aromatiques l’hiver ; des fraises et des tomates l’été, dont une partie pour les cantines scolaires de la Ville.” L’entreprise possède déjà le terrain de 5 000 m² et le savoir-faire testé en Sologne et en Anjou. Reste à obtenir les autorisations pour créer cet élevage. Pascal Goumain attend une modification du Plan local d’urbanisme depuis deux ans pour pouvoir se lancer.

Un modèle qui s’exporte

En attendant, Saumon de France cherche à déployer son modèle ailleurs. L’ambition du groupe est d’ouvrir “une cinquantaine de fermes urbaines de ce type et d’y adosser à chaque fois une boutique”. Il vient de remporter plusieurs appels à projet. Dans les années à venir, des mini-fermes urbaines devraient pousser au Havre, à la Défense à Paris et à Villepinte. Et des discussions sont en cours à Asnières. Son modèle aquaponique pourrait encore évoluer. “Avec l’université de Caen, le comité régional des pêches et ports normands associés, on expérimenté, dans un laboratoire à Luc-sur-Mer, près de Caen, la possibilité d’intégrer à Cherbourg une production d’algues. Des algues qui pourraient servir l’alimentation humaines, aux poissons, au bétail. Variété, rendement, débouchés … Avant de se lancer, tout doit être étudié.”

 

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